L’utilisation du compte personnel de formation (CPF) a récemment fait l’objet d’une évolution via l’instauration d’un reste à charge - cf. actu d’EmploiLR. France compétences, l’unique instance de gouvernance nationale de la formation professionnelle et de l’apprentissage, qui a pour mission d’assurer le financement, la régulation et l’amélioration de ce secteur, vient de publier deux notes d’études portant sur l’usage du CPF par les actifs : pourquoi et comment utilisent-ils le CPF ? 

Dans quel objectif les actifs utilisent-ils le CPF ?

La grande majorité des inscriptions des salariés sur la plateforme Mon compte formation sont motivées par des objectifs professionnels : 80% des salariés y recourent pour atteindre un objectif professionnel, 13% visent un objectif strictement personnel, et 7% n’ont pas d’objectif identifiable.
Parmi ces 7%, un salarié sur deux s’inscrit à la préparation des épreuves du permis de conduire un véhicule léger - c’est notamment le cas de jeunes peu diplômés.
 

Quelles formations pour quels métiers ?

Les objectifs professionnels poursuivis par les 80% des salariés qui utilisent leur CPF dans le cadre de leur mobilité professionnelle concernent des projets de reconversion, de transition professionnelle, de promotion ou d’évolution professionnelle.
1 personne sur 7 réalise une formation dans la continuité de son dernier métier, majoritairement en vue d’être promue, d'accéder à un autre poste au sein de l’entreprise si elle est en emploi, ou de retrouver un emploi en continuité du précédent métier si elle ne l’est plus.
Le choix d’une formation visant une certification inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) dans une autre cible que son métier initial ou une certification inscrite au Répertoire spécifique (RS) nécessaire pour l’accès à une activité professionnelle est étroitement associé à une démarche de reconversion ou de création d’entreprise. Mobiliser son CPF pour réaliser un bilan de compétences s’inscrit également dans une démarche de reconversion.
 

Quelle est la place de l’entreprise dans les démarches de formation des salariés via le CPF ?

L’entreprise a un rôle nettement plus actif quand le salarié vise une évolution professionnelle interne, notamment une promotion. En revanche, elle apparaît plus en retrait quand le salarié poursuit un objectif de transition professionnelle externe, notamment de reconversion, même si ce dernier l’a informée de sa démarche.
L’implication des entreprises dans les démarches de formation est également plus fréquente pour celles de 250 salariés et plus.

Cette implication peut être financière, l'entreprise prenant en charge une partie du coût de la formation au bénéfice du salarié, notamment depuis la mise en place d'un reste à charge.
 

Qu’est-ce qui change dans la vie professionnelle après le passage par le CPF ?

Huit à neuf mois après la fin de la formation, près de 40% des bénéficiaires sont concernés par des changements professionnels tels que changer d’employeur ou de métier, retrouver ou perdre un emploi. Même si les nouveaux métiers occupés après la formation ne correspondent pas toujours aux métiers ciblés, une majorité significative des personnes déclarent utiliser les acquis de leur formation dans leur nouvelle activité professionnelle.

Sources : Note d’études n° 9 et Note d’études n° 10 de France compétences